lundi 12 septembre 2016

IRAK. Le Pentagone se prépare à l'invasion de Mossoul pour coïncider avec l'élection américaine

"Des centaines de soldats américains supplémentaires ont rejoint l’ Irak au cours de la semaine dernière que les forces américaines et irakiennes y commencent les derniers préparatifs pour lancer une invasion de Mossoul cet automne," Military Times a rapporté jeudi. Un nouveau Vietnam pour les USA.

L'État islamique a occupé la ville irakienne depuis plus de deux ans. C’est la plus grande ville tenue par le califat auto-proclamé. En 2012, l’agence  US Defense Intelligence Agency  a « prédit » [1] que les salafistes, les Frères musulmans, et Al-Qaïda en Irak établiraient une "principauté" s’étendant de Mossoul et d'Anbar dans l'ouest de l'Irak à Hasaka et Der Ezzor dans l'est de la Syrie.
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Le colonel John Dorrian, de l’US Air Force, le top porte-parole des forces américaines en Irak, a refusé de dire ce que ces troupes vont faire, mais il a déclaré que les préparatifs sont en cours pour lancer l'invasion sur Mossoul cet automne.

«Il y a une énorme quantité de travaux en cours pour définir les conditions, y compris le détail de la logistique qui serait nécessaire pour aller après Mossoul. Et puis nous continuons à marteler l'ennemi avec des frappes, à la fois par l'artillerie et les frappes aériennes ». a déclaré Dorrian jeudi 8 sept lors d'une conférence de presse.

Le commandant de l'opération américaine en Irak, le Lieutenant Général Stephen Townsend, a déclaré au Wall Street Journal, mercredi, l'assaut pourrait commencer le mois prochain.

À la fin Août la base aérienne Qayara, au sud de Mossoul, a été détruite palors de leur retraite, par les  terroristes de l’EI. Cette destruction de l'installation a soulevé «de nouveaux doutes quant à savoir si l'opération tant attendue commencera cette année," a déclaré un reportage de Fox News.

Les commandants de l'armée irakienne stationnés à la base disent que cela prendra des mois de reconstruction avant qu'ils ne soient prêts à recevoir des avions cargo et de loger les dizaines de milliers de troupes nécessaires pour la marche sur Mossoul. Leurs évaluations remettent en question de savoir si l'Irak sera en mesure de lancer l'opération de cette année, comme le  premier ministre irakien  l’a maintes fois promis.

La Turquie a compliqué la situation en Irak en Décembre quand elle a envoyé un contingent important et lourdement armé à travers la frontière et occupé un camp militaire près de Mossoul. "Il y a des rumeurs, non encore confirmées, que la Turquie utilise maintenant la présence de ses forces pour faire chanter le gouvernement irakien. La Turquie, dit-on, veut un accord de Bagdad pour un pipeline de gaz du Qatar à travers l'Irak vers la Turquie, " avait noté Moon of Alabama à l'époque.

Une offensive à grande échelle avec des troupes américaines en Octobre ou plus tard semble programmée pour coïncider avec l'élection américaine.


Leadership russe


Il y a un an, Barack Obama, dans un centre d'entraînement des marines à Tampa, en Floride, avait déclaré : « Les forces américaines déployées en Irak n'ont pas et n'auront pas de mission de combat. » Une promesse qui, comme jadis au Vietnam, lorsque Johnson avait envoyé des « conseillers militaires » pour assister l'effort du gouvernement de Saïgon, n'a pas tenu longtemps. C'est en effet en 2014 que les États-Unis, voyant que Bagdad était sur le point de tomber aux mains de l'État islamique, avaient envoyé 3.500 « conseillers » dont la mission était exclusivement de redonner du tonus à une armée irakienne, pourtant bien armée, mais qui accumulait les revers par manque de combativité.


L'autre raison, moins militaire et plus politique, du changement de pied américain, c'est que les Russes, depuis qu'ils ont commencé leurs bombardements massifs en Syrie, contre Daech et contre d'autres, islamo-terroristes, sont en passe de prendre, pour les pays de la région, une position de leadership qui indispose les Américains. Dernier camouflet en date pour Washington, le Premier ministre irakien Abadi, après avoir accepté une structure commune de renseignement avec les Russes, les Iraniens et les Syriens de Bachar el-Assad, résiste de plus en plus mollement aux pressions de membres de son cabinet pour faire officiellement appel à Poutine afin qu'il l'aide militairement dans sa guerre contre les islamistes.



[1]  Les Américains avouent avoir créé Daesh en 2012

Confirmation officielle : L'Etat islamique/Daech a été créé par les USA


Hannibal GENSERIC