dimanche 18 septembre 2016

En 2005 déjà, Boukovsky comparait l’UE à l’URSS

Vladimir Boukovsky était ce qu’on appelait avant 1989 un dissident russe. Le terme, qui a disparu de l’ex-URSS, réapparaît aujourd’hui dans la sphère occidentale. C’est peux-être un signe. En tous les cas, en septembre 2005, Boukovsky brosse un portrait comparé des deux supranations, et y trouve beaucoup, beaucoup de points communs. 

En 2006, Vladimir Boukovsky accordait une interview à Paul Belien, diffusée par  les-crises.fr, dont nous avons repris trois extraits.
Un autre dissident, mais qui n’a pas connu les hôpitaux psychiatriques, Alexandre Zinoviev, voyait lui des différences formelles entre L’Occidentisme, le nom de son ouvrage paru en 1995, et le système soviétique, qu’il a résumé en 1982 dans Homo sovieticus, mais il avait souligné le totalitarisme de ce qui deviendra l’européisme. Il avait compris que c’étaient les Russes, et non les Européens (ou les occidentaux), qui avaient un temps politique d’avance.
« L’Union Européenne est ce que les Américains appelleraient un “shotgun marriage” [un mariage avec un pistolet sur la tempe, un mariage forcé – NdT]. »
En 2016, il est facile de voir que l’Union européenne agit en permanence au-dessus et parfois contre les nations et les peuples qu’elle est censée représenter, protéger. Mais à l’inverse de la répression soviétique, qui était brutale, la répression européiste agit sous le masque de la démocratie, avec douceur, ce qui n’exclut pas la persuasion. La sanction des individus ou des peuples non alignés est économique. Et les moyens de coercition deviennent de plus en plus violents, au fur et à mesure que les Européens y résistent.
« Je pense que l’Union européenne, comme l’URSS, ne peut pas se démocratiser. Gorbatchev avait essayé et il l’a faite exploser. Ce genre de structures ne peut pas se démocratiser. »
On peut ainsi punir un peuple récalcitrant, ou par trop nationaliste, en lui infligeant – après les frappes économiques d’usage – une frappe migratoire, voire une frappe terroriste. Cependant, si les frappes migratoires sont effectivement décidées en haut lieu par Bruxelles, qui ne s’en cache pas puisqu’il prononce officiellement ses injonctions « humanistes » (traduire par neutralisation des frontières et des justices nationales), il n’est pas encore prouvé que les frappes terroristes le sont par la même oligarchie. Toujours est-il que la coïncidence des agendas frappe l’esprit.
« L’ultime but de l’Union Soviétique était de créer une nouvelle entité historique, le peuple soviétique, partout dans le monde. C’est le but de l’UE aujourd’hui. Ils essayent de créer un nouveau peuple. Ils appellent ce peuple “les Européens” quoi que cela signifie. »
L’Union européenne, une nouvelle URSS ?, l’essai de Boukovsky, est sorti le 1er septembre 2005, soit trois mois exactement après la fausse victoire souverainiste du 29 mai en France. La cassure du non et du oui au Traité européen, a définitivement marqué la politique française, puisque, une décennie plus tard, la cassure n’est plus entre la droite et la gauche, ces entités brumeuses, mais entre les souverainistes et les oligarchistes.
Dernière confirmation en date de la stratégie européiste antinations, par la bouche de Federica Mogherini, chef des Affaires étrangères de l’UE depuis décembre 2014 :

L’analogie développée par Boukovsky en 2005 : Vidéo

http://algarath.com/2016/09/16/2005-deja-lex-dissident-russe-vladimir-boukovsky-comparait-lue-a-lurss/